L’Homme qui rit

"La nature avait été prodigue de ses bienfaits envers Gwynplaine. Elle lui avait donné une bouche s’ouvrant jusqu’aux oreilles, des oreilles se repliant jusque sur les yeux, un nez informe fait pour l’oscillation des lunettes de grimacier, et un visage qu’on ne pouvait regarder sans rire. Nous venons de le dire, la nature avait comblé Gwynplaine de ses dons. Mais était-ce la nature ? Ne l’avait-on pas aidée ? Il est certain que la nature ne produit pas toute seule de tels chefs-d’œuvre. Seulement, le rire est-il synonyme de la joie ?"

Victor Hugo, en 1869, choisit de planter le décor de L’Homme qui rit en Angleterre, sous le règne de la reine Anne, au XVIIe siècle. Des comprachicos, une bande de malfrats, ont défiguré et abandonné un jeune garçon. Errant, le gamin va découvrir une petite fille à peine née dans les bras d’une femme morte. Miraculeusement vivante, elle est rendue aveugle par le froid et la neige. Elle, c’est Déa. Lui, Gwynplaine. Il sera pour la vie l’Homme qui rit.

Dans ce drame romantique, comme le définit lui-même l’auteur, le grotesque côtoie le sublime de la nature humaine… et pour dire le peuple, la misère, la cruauté, l’aristocratie, le rire et la fatalité, Claire Dancoisne, fidèle à l’esprit de La Licorne et Francis Peduzzi, qui a adapté le texte, ont choisi de traverser cette grande épopée avec humour et décalage en conservant toutes les fulgurances, le poids des images et la force du verbe hugolien.

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